D24- Le Progrès de Nouméa du 13 juin 1885.

 

À Monsieur le Gérant du journal Le Progrès.

 

Mon cher Confrère,

 

Vous m'obligeriez infiniment en m'accordant une grosse place dans Le Progrès de samedi.

Je vous adresse ci-inclus deux documents auxquels je tiens beaucoup à donner la publicité. C'est d'abord ma lettre de démission de directeur du Néo-Calédonien, ensuite un article dont le Président du Conseil d'Administration m'a refusé l'insertion.

Je compte sur vous, mon cher Confrère, et vous prie d'agréer l'assurance de, mon dévouement à votre cause, qui est celle de l'indépendance.

 

Albert EPARDEAUX

 

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À Monsieur le Président du Conseil d'Administration du Néo-Calédonien.

 

Monsieur,

 

Après avoir joui d'une complète liberté d'allures depuis mon entrée au Néo-Calédonien,en juin 1884, je constate aujourd'hui avec regret que le Conseil d'Admistration prétend m'imposer ses volontés en m'empêchant, pour des motifs que j'ignore, de répondre aux accusations lancées contre la rédaction du journal par le Gouverneur.

Estimant que mon honorabilité de journaliste, dont je suis seul juge, est en jeu dans la circonstance, je ne puis ne soumettre à cette exigence et je vous prie de vouloir bien accepter ma démission de Directeur du Néo-Calédonien.

Veuillez agréer, etc…

 

Albert EPARDEAUX