20 - Cette formule est placée en sous-titre au plus tard à partir du numéro 61, du 7 juillet 1875, premier exemplaire connu des Petites Affiches qui ne soit pas exclusivement consacré à la publication d'annonces commerciales (en dépôt à la bibliothèque Bernheim à Nouméa, à l'époque où je travaillais à cette thèse, entre 1976 et 1981).
21 - Il s'agit du numéro 13, du 16 janvier 1875.
22 - À partir du numéro 13, que l'on connaît, si l'on remonte régulièrement le temps, le premier numéro des Petites Affiches aurait paru le samedi 5 décembre 1874. L'autorisation de publier ayant été donnée par arrêté du 11 décembre, le journal a-t-il paru avant d'y être officiellement autorisé ou les premiers numéros ont-ils été édités suivant une fréquence supérieure au rythme bihebdomadaire ?
23 - L'abonnement était fixé à 25 F pour un an, 15 F pour six mois, 10 F pour trois mois. Au numéro, Les Petites Affiches étaient vendues 50 centimes.
24 - Numéro 61, du 7 juillet 1875, première page, première colonne.
25 - Cet appel à la participation des lecteurs à la rédaction du journal est repris dans le numéro 100 sous le titre "Ce dont tout le monde parle" :
"…À cette occasion, nous rappelons à nos lecteurs que nos colonnes sont ouvertes à toute nouvelle ou communication intéressant les mines et toute autre branche de l'industrie et du commerce. Mais malgré nos appels successifs, les communications sont très rares."
La "chasse" au rédacteur occasionnel est un souci constant de Joseph Bouillaud, comme il apparaît dans l'article intitulé La pluie et le beau temps, publié sous la signature "Zed", pseudonyme de Georges Amic, dans le numéro 112 :
"…J'en étais là de mes réflexions (...) lorsque heureusement je me sentis frappé sur l'épaule, tandis qu'une voix connue me disait :
- Vous voilà, paresseux, d'où sortez-vous ?
Et me retournant, je me trouvais en face d'un monsieur coiffé d'un gibus et fort occupé à fixer sur l'extrémité de son nez un lorgnon par-dessus lequel il regardait.
C'était notre cher directeur-gérant des Petites Affiches.
- Ah ça lui dis-je, je vous trouve bien téméraire de venir ainsi violemment interrompre mes réflexions philosophico-économiques pour me traiter de paresseux.
- Sans doute, me dit-il, il y a un siècle qu'on ne vous a vu, et il semblerait que dans votre brousse vous ayez oublie jusqu'à l'existence de notre journal.
- Que diable voulez-vous que je vous envoie ? Pour la moindre réflexion, vous condamnez notre prose au panier. Dieu ! qu'il est grand ce panier.
Les questions agricoles, économiques, commerciales, industrielles, sont trop intimement liées aux lois économiques pour que l'on puisse traiter les unes sans un peu éplucher les autres. (...)
- Vous avez raison, dit-il, en m'interrompant, et quoique notre feuille ne soit pas espagnole, nous avons le droit d'espérer qu'elle grandira, si elle est bien sage. En attendant, vous pouvez toujours nous envoyer des nouvelles, de nous parler de la pluie et du beau temps.
- Bonsoir, cher directeur..."
26 - Deux articles de fond se partagent la première page du numéro 61.
- Les sauterelles en Algérie, procédés pour leur destruction, intéresse au premier chef les agriculteurs calédoniens confrontés avec ce fléau ;
- Narcisse Pelletier, un Français qui a vécu dix-sept ans parmi les cannibales, l'une des nombreuses aventures anecdotiques du Pacifique : Narcisse Pelletier, mousse à bord d'un navire victime d'un naufrage, vécut dix-sept ans sur une île, adopté par les canaques, avant d'être recueilli par un navire qui relâcha à Nouméa en juillet 1875.
27 - Légendes et Chants de Geste Canaques. Paris, 1885.
28 - Il est probable que les articles signés "L.G." sont dus à Léon Gauharou, fonctionnaire révoqué à la suite de l'enquête Ribourt provoquée par l'évasion de Rochefort. Sa révocation date du 7 janvier 1875, il travailla quelques temps dans l'étude d'un avocat de Nouméa et fut réintégré le 30 avril 1876. Le dernier article signé "L.G." paraît dans Les Petites Affiches du 8 mars 1876.
29 - Les Petites Affiches, n° 67, du 18 août 1875 :
"... Nouméa possède deux imprimeries, un journal officiel et un journal non politique, celui-ci ne traite que des intérêts commerciaux, agricoles, maritimes et industriels de la colonie. Il faut, surtout dans une colonie pénitentiaire, éviter la licence des journaux anglais, en exclure rigoureusement les pamphlets, les écrits de scandale, les théories byzantines, la critique des actes de l'autorité... "
30 - On trouve en première page du numéro 124 (20 septembre 1876) :
" Le journal Les Petites Affiches a introduit dans un article publié le 13 de ce mois sous le titre "Adjudication des 6 et 7 septembre", tout un paragraphe relatif à la situation monétaire du pays.
Ce passage ne figurait pas sur l'épreuve communiquée à l'Administration.
Je crois devoir vous rappeler qu'aucun changement ne peut être apporté à la rédaction de la feuille que vous dirigez quand le "bon àtirer" a été donné par l'autorité.
S'il en était autrement, le contrôle sur Les Petites Affiches deviendrait illusoire et le but que l'Administration a en vue serait complètement manqué.
La présente devra être insérée dans le numéro des Petites Affiches de ce jour à titre de communiqué.
Recevez, Monsieur le Rédacteur, l'assurance de ma considération la plus distinguée".
Le Directeur de l'Intérieur, Ed. Littaye.
31 - Cette convocation est publiée pour la première fois dans le numéro 141, du 17 janvier 1877.
32 - Peut-être faut-il aussi attribuer à un souci d'économie la diminution du nombre des collaborateurs occasionnels, l'on sait que dans les années 1880 leur copie était parfois rémunérée, rien ne prouve cependant qu'il en ait été de même en 1877.
33 - Archives Nationales S.O.M., carton n° 32.
34 - Centre de colonisation placé sous l'égide de la Société Foncière liée à la Banque de la Nouvelle-Calédonie.
35 - Archives Nationales S.O.M., carton n° 32, lettre n° 216, datée du 29 août 1877.
36 - Arrêté n° 375, du 13 avril 1878, publié dans Le Moniteur du 17 avril. C'est peut-être le premier arrêté signé Olry.
Patrick O'Reilly mentionne que Les Petite Affiches continuent de paraître "régulièrement jusqu'au jour où elles sont remplacées par La Nouvelle-Calédonie" (Bibliographie de la Nouvelle-Calédonie, n° 3897). Je n'ai trouvé, nulle part confirmation ou infirmation de cela.
37 - Article paru dans le numéro 14 de La Revue Illustrée (4 janvier 1879) sous la signature "Un Paysan du Danube".
38 - L'éloignement et la lenteur des communications constituent une explication vraisemblable pour le XIXème siècle, mais on a pu constater que les choses avaient peu changé à la fin du XXème siècle : alors qu'il était devenu possible de se transporter en Nouvelle-Calédonie en quelques heures, que l'on obtenait une correspondance téléphonique entre Paris et Nouméa en moins d'une minute et que les images télévisées étaient dès lors susceptibles d'être transmises par satellite presque instantanément, la grande presse métropolitaine a pu présenter de façon souvent inexacte ou dénaturée des événements survenus dans ce Territoire d'Outre-mer de la République.
39 - La Nouvelle-Calédonie, n° 41, du 19 février 1879, article de tête en première page intitulé Le Câble Télégraphique.
40 - Je ne citerai qu'un seul exemple : quelques extraits de l'article commentant les nouvelles de France relatives à la démission de Mac-Mahon.
"... Décidément la France est beaucoup plus avancée dans la vie politique qu'on ne pourrait le croire.
Le maréchal qui depuis longtemps eut dû quitter le pouvoir où chaque jour depuis le 14 octobre il reniait son passée, a donné sa démission ; cette démission a été acceptée et M. Grévy, depuis longtemps désigné, a été appelé à la première magistrature du pays.
... Nous ne pouvons aujourd'hui étudier toutes les conséquences qui découlent de ces événements ; elles sont nombreuses, elles sont des plus importantes. Mais nous croyons résumer la situation en disant que jusqu'à présent nous n'avions de la République que l'enseigne.
Aujourd'hui nous commençons à avoir une République avec un gouvernement républicain."
41 - La Nouvelle-Calédonie, n° 39 (5 février 1879).
Voici un bref extrait de cet article :
"Le Conseil Privé entendu, cela doit suffire. Nous nous permettons de trouver que cela ne suffit pas le moins du monde et nous demandons à ce que l'on tienne un peu plus compte des habitants qui fournissent les moyens de payer les sommes assignées par le conseil au budget des dépenses."
42 - L'expression est tirée du discours prononcé, devant les Chambres par le rapporteur du budget des colonies De Mahy, dont La Nouvelle-Calédonie reproduit quelques extraits dans son numéro du 19 février 1879 sous le titre Le Budget des Colonies.
43 - Les Petites Affiches, n° 82 (10 décembre 1875), première page.
"... rien de saillant dans cet opuscule, si ce n'est comme nous le disions tout à l'heure une littérature redondante, vide de sens, et qui nous semble destinée à faire plus de mal que de bien, au point de vue surtout de la grammaire et du beau langage.
… Si vos efforts ne doivent aboutir qu'à ce que vous nous avez servi à la date du 15 novembre, je crois prudent de vous donner un conseil désintéressé. Tenez-vous à ce premier numéro ; nous ne vous en voudrons pas pour cela, et nous nous consolerons de nos souscriptions perdues..."
44 - Les Petites Affiches du 15 décembre 1875, troisième page.
"... Ma modestie naturelle se répugne à tirer cette conclusion des attaques des Petites Affiches surtout parce que je sais de source sûre que l'article en question est dû à l'instigation d'un forçat libéré et peut-être au salaire généreux dont il l'a payé, et ceci chiffonne un peu la joie orgueilleuse qui dilatait mon cœur et mes narines."
45 - Les Petites Affiches du 15 décembre 1875, troisième page.
"…Du reste, ce n'est pas la critique des Petites Affiches, quelque mordante qu'elle soit, qui nuira à la revue de Mme Recordon. Ce qui seulement pourra lui nuire, c'est le peu de ressources pécuniaires qu'elle possède et le besoin impérieux où elle est de vivre de son travail et d'y trouver un gain suffisant. Si Mme Recordon avait trouvé quelques bonnes âmes dans cette colonie qui veuille bien l'aider et la soutenir efficacement, le succès de sa Revue était assuré. Mais comme je crois cette merveille introuvable ici, l'avenir de la Revue Le Vrai Progrès est dans ce moment entre les mains de Dieu."
46 - Il s'agit de La Revue Hebdomadaire publiée par Noëlie (ou Nelly) Vidal, veuve Albo, qui signe aussi "Viviane".
47 - La collection que j'ai consultée à la bibliothèque de l'Archevêché de Nouméa comprenait les numéros 1, 2, 3, 5 et 6.
La numérotation des pages est continue, le numéro 3 se termine par la page 24 et la seconde page du numéro 5 est numérotée 26. C'est ce qui me fait penser qu'il n'y a sans doute jamais eu de numéro 4.
Dans sa Bibliographie de la Nouvelle-Calédonie, Patrick O'Reilly, dans l'article qu'il consacre à ce journal (N° 3903), mentionne une collection numérotée 1 à 6 déposée à Nouméa et écrit :
"Le dernier numéro se présente comme une lettre de faire-part annonçant le décès de la feuille."
Le numéro 6 ne présente pas une telle caractéristique. Peut-être Patrick O'Reilly a-t-il pu observer un exemplaire du Courrier Illustré ressuscité par Locamus le 18 janvier 1879 et repris, après sa brouille avec Melin, par les anciens rédacteurs de La Revue Illustrée.
48 - Le Moniteur du 29 mars 1876 publie une décision ministérielle du 11 janvier selon laquelle :
"Locamus Paul, sous-chef de bureau de 2ème classe est maintenu à titre provisoire pour être employé en sous-ordre."
49 - La Revue Illustrée, n° 3, du 19 octobre 1678, première page.
"... Parallèlement à La Nouvelle-Calédonie et, m'affirme-t-on, sous son égide, paraît une feuille intitulée Le Tintamarre Calédonien qui, si elle emprunte son titre à l'ami Commerson, à sûrement omis de lui louer la moindre bribe de son esprit."
La Revue Illustrée, n° 5, du 2 novembre 1878, seconde page.
".. Que Le Tintamarre, journal bihebdomadaire, paraissant tous les dimanches (ce n'est pas nous qui avons inventé ce titre), comptant trois numéros en deux mois, paraisse encore quelques fois ou disparaisse entièrement nous ne nous occuperons plus à l'avenir de son rédacteur."
50 - En première et seconde pages du numéro 14 de La Revue Illustrée, datée du 4 janvier 1879, s'étale sur trois colonnes un article contre le directeur de l'Administration pénitentiaire Charrière, alors en congé en France, dont voici un extrait :
"..Si nous nous attardons sur cette personnalité peu intéressante, c'est que ce procédé unique en son genre permet d'apprécier avec quels artifices et quels mensonges a été égaré pendant trois ans le Département de la Marine, alors que le Colonel Charrière présidait aux destinées de la pénitentiaire, transformant son service en une officine de police et menait le pays tout entier comme un bagne..."
Le journal est interdit par Décision N° 12, du 10 janvier 1879, publiée dans Le Moniteur du 15 janvier qui débute en ces termes :
"... Considérant que ce journal, loin de se conformer aux instructions du 18 août 1876 sur la presse, ne s'est attaché qu'à accuser, injurier et calomnier les fonctionnaires à quelque ordre de la hiérarchie qu'ils appartiennent..."
51 - La Revue Illustrée, n° 4, du 26 octobre 1878, page 15.
"La Revue Illustrée, cet enfant terrible à qui le public calédonien a fait un si gracieux accueil, a failli mourir au berceau.
Jeudi dernier, le Conseil Privé a eu à statuer sur son sort.
Nous remercions M.M. les Conseillers qui ont bien voulu nous prendre sous leur protection et, en particulier, M. le Président du Conseil.
Espérons que La Revue, que nous allons rendre incessamment bihebdomadaire, a encore de longs jours à compter."
52 - En page 6 du numéro 2 de La Réforme,publiée le 10 février 1879, on trouve dans la Chroniqueune profession de foi en faveur d'une presse libre contenant quelques lignes de franche raillerie envers le directeur de l'Intérieur :
"... Nous remercions avec non moins de bonne humeur M. l'intérimaire de l'Intérieur de nous avoir supprimé pour nous prêter les moyens de renaître sous une forme plus complète. Le titre anodin de La Revue Illustrée ne suffisait plus à notre programme : M. l'intérimaire a eu l'amabilité de nous l'ôter et, par une brusque conversion aux idées réformatrices, de préparer, avec toute la grâce dont il est capable, le décret où M. le Gouverneur nous en octroyait un autre..."
Sur le même ton on trouve dans le numéro 5 de La Réforme, ( 22 février 1879), page 17, sous le titre Fonctionnaires et Personnalités, en réponse à l'avertissement donné au journal le 18 février 1879, les lignes suivantes :
"... Pourquoi médire de juges si amusants ? Hier, abusant de l'absence du Chef de la colonie, sur la proposition de l'aimable intérimaire, ils avaient étranglé La Revue Illustrée, ce canard à bon bec ; le lendemain, les mêmes juges assis sur les mêmes fauteuils, contresignaient l'acte de naissance de La Réforme..."
53 - La Revue Illustrée, n° 5, du 2 novembre 1878, page 19, première colonne, un entrefilet contre "Kimpluch" et Le Tintamarre.
54 - La Réforme, n° 5, du 22 février 1879, extrait de l'article Fonctionnaires et Personnalités écrit en réponse à l'avertissement du 18 février dont la publication était imposée au journal (Cf. note 52).
55 - Extrait du Moniteur du 9 avril 1879 :
"Décision N° 286, du 10 avril 1879. - Est révoquée l'autorisation accordée à M. Locamus le 22 janvier 1879 de fonder à Nouméa le journal La Réforme.
Nous, Gouverneur de la Nouvelle-Calédonie et dépendances, Chef de la Division navale.
Vu les articles 49 et 109 du décret organique du 12 décembre 1874, concernant le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie ; ensemble les articles 2, 3 et 4 de l'arrêté du 22 janvier 1879 autorisant M. Locamus à fonder, à Nouméa, un journal ayant pour titre la Réforme, et le programme y annexé ;
Attendu que, loin de tenir compte de l'avertissement qui lui a été donné pour avoir attaqué et dénaturé les actes d'un surveillant principal de l'Administration pénitentiaire qu'il désignait nominativement, dans un article inséré dans son numéro du 15 février, il n'a pas hésité, à recommencer ses attaques contre la même personne en la désignant, dans un article ayantpour titre : "Le Cas de M. Rey" ;
Que dans le même numéro, sous la rubrique "Échos" , il a pris à parti l'amiral Dupetit-Thouars, présent dans la colonie, et s'est livré, au sujet de cet officier général, à des appréciations qui sont du ressort de la politique ;
Attendu que la plupart des articles de cette feuille contiennent des excitations à la haine et au mépris, de l'Administration, et ne font que troubler la population en soufflant la discorde entre les différentes classes de citoyens ;
Vu l'impossibilité de maintenir ce journal dans les limites du cadre qui lui a été tracé par le programme annexé à l'arrêté du 22 janvier 1879 autorisant sa publication ;
Sur la proposition du Directeur de l'Intérieur ;
Le Conseil Privé entendu ;
Avons décidé et décidons..."
56 - D'après Gérard Lacourrège dans son article, Les Débuts de la Presse en Nouvelle-Calédonie(France Australe du 27 juillet 1979), le texte de ces affiches était ainsi libellé :
"Notre nouveau directeur de l'Intérieur vient de me faire connaître que sur sa propositions, après avis de son conseil apprivoisé, M. le Gouverneur me refusait l'autorisation de publier un journal pendant la période électorale".
57 - Sous son titre, Le Radical porte les indications suivantes :
"JOURNAL BI-HEBDOMADAIRE"
"Publié sans autorisation".
Le dernier numéro du Radical dont j'ai trouvé mention dans le compte-rendu d'audience du procès pour diffamation intenté à Locamuspar le R.P. Pionnier, est le numéro 34 du 23 mai 1880 ( Moniteur du 21 juillet 1880 ).
58 - Il y avait au moins deux déportés portant le nom de Mazet, l'un se prénommait "André" (dossier n° 320, jugé par le 13e conseil de guerre) et l'autre "Auguste" (dossier n° 75, jugé par le 23e conseil de guerre). Il est douteux que l'on parvienne à savoir auquel il convient d'attribuer la paternité de L'Abeille Calédonienne, à moins que la lecture de leurs dossiers respectifs ne mentionne, par exemple, que l'un savait écrire et l'autre pas ; ou bien ne renferme des spécimens autographes.
Tous deux, en tout cas, ont été déportés en Nouvelle-Calédonie. J'ai eu connaissance depuis peu (en adaptant ma thèse pour l'internet) qu'il y avait eu en outre deux communards du nom de Mazet portant chacun les prénoms "Abel Alexandre" (dossier n° 43, jugé par le 8e conseil de guerre et dossier n° 93, jugé par le 7e conseil de guerre) ; j'ignore s'il s'agit de deux parfaits homonymes ou s'il s'agit d'un même individu qui aurait été jugé deux fois. À ma connaissance, il n'est pas établi qu'un Abel Alexandre Mazet ait été déporté en Nouvelle-Calédonie.
59 - Cf. Document n° 18 (D18).
60 - Le Parisien Hebdomadaire, n° 3, du 19 septembre 1878, page 2.
61 - Le Raseur Calédonien, n° 12 du 22 avril 1877, page 2.
62 - Cf. Document n° 18 (D18).
La description de l'illustration mentionne quatre vignettes dont on retrouve l'équivalent dans Le Raseur Calédonien:
- Les Anges Gardiens (Le Raseur Calédonien n° 4) ;
- Les Esprits Familiers (Le Raseur Calédonien n° 5) ;
- L'Olympe (Le Raseur Calédonien n° 8) ;
- Les Augures (Le Raseur Calédonien n° 10).
63 - Le plan annoncé en page 3 de L'Album de l'Ile des Pins était le suivant :
-Première Partie : Constitution géologique - Hypothèses sur la formation de l'Ile des Pins - Composition du sol - Minéraux connus.
- Seconde Partie: Origine des tribus canaques, leur histoire traditionnelle - Mœurs et usages - Organisation singulière de leur famille - Leur gouvernement - Histoire de la mission Mariste, son influence et son état actuel - Action du gouvernement français depuis la prise de possession.
- Troisième Partie: Géographie générale - Topographie - Divisions administratives, territoires indigènes - Productions naturelles - Agriculture - Flore et faune de l'île.
- Quatrième Partie: La déportation depuis son origine - Arrivée des premiers déportés, leur installation provisoire, installation définitive et développement de l'établissement - Travaux exécutés par la déportation - Salaires - Population par communes et groupes - Industrie et commerce – Administration.
- Conclusion.
64 - L'Album de l'Ile des Pins, n° 6, du 10 août 1878, citation extraite de l'article de Zuber intitulé Honny (sic) soit qui mal y pense.
65 - Victor Cosse, Louis Barron, Henri Guéritte.
66 - L'Album de l'Ile des Pins, n° 17, du 30 octobre 1878, page 4.
67 - L'Album de l'Ile des Pins, n° 8, du 24 août 1878, en page 2.
Pour justifier une faute d'orthographe qu'un "Ducolon" lui avait reprochée, Léonce Rousset écrit dans sa Chronique:
"Une ligne de justification pourtant. La plupart de mes collaborateurs d'aujourd'hui sont arrivés à l'Ile des Pins sachant à peine lire et écrire, le peu qu'ils savent, ils l'ont acquis ici à force de patience et de travail. Sauf mon expérience du monde et du journalisme, je n'en sais pas plus qu'eux.''