1 - Ce fait est peu connu, il est cependant mentionné dans la Décision concernant la formation et la publication du Bulletin Officiel de la Colonie, datée du 9 août 1862 et signée Guillain.

Extrait de l'article 6 :

 

"Ces deux volumes seront divisés

1°/ du 24 - 29 septembre 1853, date de la prise de possession, au 1er juillet 1859 époque à partir de laquelle l'Administration de la Nouvelle-Calédonie a été entièrement séparée de celle de l'Etablissement de Taïti (sic) (Décision du Gouverneur des Etablissements Français de l'Océanie du 13 juin 1859, confirmée par le décret impérial du 14 janvier 1860.)…"

(Moniteur du 17 août 1862)

 

2 - Moniteur du 19 février 1865.

 

"Port-de-France le 17 février 1865.

 

Nous, Gouverneur de la Nouvelle-Calédonie et Dépendances,

Considérant que l'Imprimerie du Gouvernement à Port-de-France est en mesure, par suite de son organisation actuelle, de satisfaire aux demandes qui lui sont adressées, soit par les services publics, soit par les particuliers ;

Attendu d'ailleurs qu'il est dans l'intérêt du service et du Trésor de centraliser, autant que possible, les travaux se rapportant à chaque spécialité ;

Sur proposition de l'Ordonnateur,

Avons arrêté et arrêtons :

Article 1er : L'établissement de lithographie existant à Port-de-France est supprimé.

Article 2 : L'Ordonnateur est chargé de l'exécution du présent arrêté, qui sera communiqué et enregistré partout où besoin sera."

 

Signé : GUILLAIN.

 

3 - Thèse de Troisième Cycle de Michel Reuillard : Charles Guillain, Explorateur et Gouverneur Saint-Simonien. (Aix-en-Provence, 1981).

Et : Les saint-Simoniens et la tentation coloniale - Les explorations africaines et le gouvernement néo-calédonien de Charles Guillain (1808-1875). (Editions L'Harmattan, avril 1995).

 

4 - Moniteur du 12 janvier 1862.

Décision relative à la distribution du Journal, du Bulletin et de l'Annuaire officiels de la Nouvelle-Calédonie. (Durand, 8 janvier 1862).

Cette Décision fixait les tirages du Moniteur (200), du Bulletin (100) et de l'Annuaire (100) ; elle indiquait le détail de la distribution du Moniteur et notamment à titre d'échanges avec Le Moniteur Universel, Le Moniteur de la Flotte, Le Moniteur de la Colonisation, sept journaux des colonies françaises, six journaux étrangers.

Quelques temps plus tard, la Décision N° 126 ajoute à cette liste trois journaux parisiens : L'Économiste Français, La Revue du Monde Colonial, La Patrie.

 

5 - Ce sont des poèmes signés Armand Closquinet, pièces en vers conçues à partir d'impressions ou de choses vues lors du voyage de Métropole à la Nouvelle-Calédonie. Sous le titre générique "En Mer", on trouve successivement Le Mousse (N° 155), Pendant le Quart (N°158), Étude d'après Nature (N° 161), Ce que dit la Mer (N° 168), Stances à mon Hamac (N° 170), etc...

 

6 - Moniteur n° 150 (10 août 1862) : Exploration faite de N'Goé à Port-de-France par M. le Lieutenant de Vaisseau Chambeyron ;

- Moniteur n° 151 (17 août 1862) : Voyage par terre de Port-de-France à Kanala (sic), exécute par M. Marchand, Sous-Lieutenant d'Infanterie de Marine ;

- Moniteur n° 155 (14 septembre1862) : Voyage sur la Côté Ouest de la Nouvelle-Calédonie (Mai 1862, F. Knoblauch);

- Moniteur n° 182 (22 mars 1863) : Reconnaissance opérée par M. le Lieutenant de Vaisseau Chambeyron à travers la partie méridionale de la Nouvelle-Calédonie ;

- Moniteur n° 183 (29 mars 1863) : Retour d'une partie de la garnison de Napoléonville à Port-de-France par voie de terre ;

- Moniteur n° 200 (26 juillet 1863) à n° 211 (11 octobre 1863) : Quelques mots sur la côte Est de la Nouvelle-Calédonie(cette suite d'articles raconte le voyage de reconnaissance effectué par le gouverneur en personne à bord du Coëtlogon) ;

- Moniteur n° 237 (10 avril l864) : De Napoléonville à Port-de-France (Voyage à pied accompli par l'ingénieur agronome Boutan) ;

- Moniteur n° 261 (25 septembre 1864) : Rapport adressé par M. l'Ingénieur des Mines à M. le Gouverneur sur sa tournée dans le Nord-Est de la Nouvelle-Calédonie (l'ingénieur des mines dont il s'agit est Jules Garnier) ;

- Moniteur n° 263 (9 octobre1864) et suivants : Rapport adressé par M. Bourgey, Lieutenant d'Infanterie de Marine à M. le Gouverneur à la suite d'une exploration dans le Sud de la Nouvelle-Calédonie ; etc...

 

7 - Moniteur du 31 décembre 1865.

L'article Exagérations anti-patriotiquesde F. Romagné se termine ainsi :

"Nous saurons patiemment attendre que la vérité et la raison triomphent des combinaisons égoïstes et des exagérations anti-patriotiques. Nous sommes sûr que parmi les colons de notre sœur des mers de l'Inde, il s'en trouvera bon nombre à revenir de l'impression qu'a pu leur faire partager leur journal. Les succès de ceux qui sont déjà fixés parmi nous les y aideront.

Aux autres qui, voulant émigrer, porteraient leurs vues sur Madagascar, nous souhaitons fraternellement succès et santé, toutefois, comme nous connaissons un peu mieux l'île malgache que M. Thomy Lahuppe ne connaît la Calédonie, nous leur conseillons de faire provision de sulfate de quinine : ce qui ne les empêchera pas, pourtant, d'en revenir la taille déformée par le gonflement de la rate ; l'ouïe et la vue considérablement affaiblies ; heureux encore si, dès le début, ils ne succombent pas à un accès pernicieux."

 

8 - Moniteur du 8 février 1863.

Dans son article, La Colonie, ses Progrès et ses Besoins, pour expliquer l'émigration européenne vers les colonies, Louis Mostini écrit :

"On a souvent apporté pour raisons : la cupidité ou l'esprit de domination.

(…) Un moteur plus noble, plus grand et surtout beaucoup plus fécond en bienfaits existe, selon nous, chez l'homme : ce moteur est le sentiment de SOLIDARITÉ."

 

9 - Moniteur du 10 janvier 1864.

Les six habitants de Port-de-France sont :

- Doué Joseph et son fils Théodore (briquetiers) ;

- Aubert Alfred (sellier) et son épouse (née Refey) ;

- Leloup Narcisse (briquetier et cultivateur), "directeur" de la société, et sa femme (née Rabordin).

 

Les autres sont :

- Anquetin Félix (papetier) ;

- Ozoux Albert (forgeron) ;

- Leny Charles (forgeron) ;

- Banquet Victor (tailleur de pierres) ;

- Percheron Alphonse (ferblantier) ;

- Joucourt Jacques (mineur) ;

- Bauchereau Henri (agriculteur) ;

- Le Gac Guillaume (charpentier) ;

- Georges François (forgeron) ;

- Bruneau Isidore (couvreur) ;

- Riou Yves (mineur) ;

- Hébert Alexandre (maréchal-ferrant).

 

10 - Moniteur n° 224, du 10 janvier 1864, pages 1 à 3.

 

11 - Moniteur n° 225, du 17 janvier 1864.

Discours prononcé à bord du Coëtlogon le 14 janvier 1864 à l'adresse des colons de Yaté (j'ai souligné la phrase dont le caractère fouriériste m'a paru évident) :

 

"Messieurs,

C'est pour vous donner encore une marque du haut intérêt attaché à votre œuvre que je viens pour ainsi dire vous mettre en route.

Votre entreprise n'est pas une chose nouvelle : les avantages économiques et moraux de l'association sont aujourd'hui utilisés et appréciés dans tous les modes de l'industrie humaine. Ayez de l'esprit de conduite, une confiance raisonnée dans la direction intelligente et spéciale que vous avez choisie de concert avec moi, et la réussite est assurée. Il est indubitable que votre travail, comme celui de tous ici, amènera la production, partant le bien être, puis, un jour, la richesse.

Ce n'est pas tout encore. Les regards sont fixés sur vous ! vous êtes les initiateurs de l'association agricole en Calédonie, le succès vous donnera promptement des émules et, avant peu d'années, des groupes de nouveaux associés couvriront le littoral de notre belle colonie. Ayez toujours présente cette pensée, elle vous soutiendra dans les fatigues et les difficultés du début, car, outre qu'il est juste et bon de travailler à son avenir et à celui des siens, il est généreux et humain d'aider aussi à celui des autres.

Allez donc, pionniers de l'association en Nouvelle-Calédonie ! le Gouvernement a pris des mesures pour faciliter votre premier établissement et il applaudira à tous vos progrès. Allez ! la colonie vous accompagne de ses vœux et vous crie : Courage ! Elle sait que votre réussite doit être pour elle le point de départ d'un immense développement."

 

12 - La publication du Rapport de Jules Garnier commence en fait le 25 septembre 1864 (n° 261) et se poursuit de façon intermittente jusqu'au 25 juin 1865 (n° 300).

 

13 - Discours prononcé par le gouverneur Guillain devant les "ouvriers de la transportation", le 31 décembre 1864. (Moniteur n° 276, du 8 janvier 1865).

 

14 - La liste des membres fondateurs de la société est publiée dans le premier numéro du Bulletin, avec indication des fonctions ou de la profession de chacun (pages 11 à 14).

 

15 - La baie de Saint-Vincent, ou baie de Tomo, est située à 65 km de Nouméa, sur la côte Ouest.

 

16 - Des mineurs commencent à arriver d'Australie par le Havilah, le 27 février 1871. En avril et mai, le rédacteur de la Chronique Locale fait état du manque de logements à Nouméa qui oblige à recourir à des expédients :

"...bon nombre de mineurs sérieux venus des colonies voisines travaillent avec leur persévérance habituelle et non sans succès, tandis que d'autres, qui ne voyaient pas remuer le précieux métal à la pelle, sont repartis, laissant la place à ceux qu'un peu de peine n'effraie pas.

Il y a quelques semaines, nous nous plaignions ici même que les logements étaient par trop rares à Nouméa (…). Des étrangers nous arrivent assez fréquemment et bientôt peut-être la Vallée du tir, où déjà trois tentes s'élèvent à la confusion de l'hospitalité néo-calédonienne, sera plus peuplée que la capitale de la Nouvelle-Calédonie et dépendances."

Ce fragment est extrait du Moniteur du 24 mai 1871. Il y est fait allusion au contenu de la Chronique Locale du numéro 605 (26 avril), ainsi conçue :

"Le Havilah a apporté dans notre ville un certain nombre de passagers, colons et mineurs, et parmi eux se trouvaient des femmes et des enfants. Nous regrettons de le dire, mais il paraîtrait, si nous sommes bien renseignés, qu'il aurait été impossible à plusieurs de trouver un abri pour la nuit sans la générosité de quelques habitants qui ont bien voulu se gêner dans leurs logements étroits afin de prouver une fois de plus que la charité est plus ingénieuse que l'intérêt. Il est surprenant, dans ce moment surtout, que les arrivages de Sydney ne soient pas mieux prévus par les aubergistes de Nouméa, qui, aussi bien que le pays tout entier, y trouveraient leur profit personnel."

 

17 - La Notice sur l'île Howe (Moniteur du 11 septembre et des 9 et 23 octobre 1870 ) est une traduction d'un extrait de rapport officiel publié par ordre du Parlement de la Nouvelle Galles du Sud.

La Légende de Chépénéhé est publiée à partir du n° 578 (23 octobre). Selon une note en bas de page, cette légende a été communiquée à Alfred Laborde par un des plus anciens colons de la Nouvelle-Calédonie qui la tenait des indigènes de Chépénéhé (Lifou) avec lesquels il avait eu de longues relations.

 

18 - Moniteur n° 644, du 12 Juin 1872 (Supplément).

Le rédacteur commente ainsi la chose :

"Le nombre, et l'importance des maisons de commerce qui ont pris part à la soumission de cette entreprise est une preuve convaincante de l'intérêt que l'on attache à un service de transport maritime fonctionnant régulièrement et reliant au Chef-lieu les diverses localités de la Nouvelle-Calédonie et de ses dépendances. Quant au prix relativement minime auquel cette adjudication a été souscrite, il paraît être un éclatant témoignage de la confiance que l'on met dans la vitalité du pays et de l'extension des relations commerciales dont les entreprises de ce genre ne peuvent que hâter le développement."

 

19 - Alfred Laborde et Léon Gauharou arrivent comme fonctionnaires en 1870, Julien Bernier s'établit dans la colonie en 1871 ou 1872, en 1873 ce sont Paul Locamus, Frédéric Surleau, Marcellin de Saint-Aromain, Adolphe Barreau qui débarquent à Nouméa, suivis en 1874 par Édouard Bridon et Charles Lemire.