25 - (LaD) - La Lanterne. (+)

Jules Durand en est le propriétaire-directeur-rédacteur, le gérant se nomme E. Megret et c'est l'Imprimerie de la France Australe qui produit cette petite feuille (21 x 13,5 cm), typographiée, constituée pour chaque livraison de quatorze pages cousues ensemble à l'intérieur d'une couverture de couleur (bleue pour le n° 13, jaune pour le n° 15), comme un cahier d'écolier.

La couverture porte, outre le titre et le nom de l'auteur, l'indication du prix, 25 c le tarif des abonnements (Nouméa : 24 F, brousse : 36 F par an et, respectivement, 12 F et 18 F pour six mois, 6 F et 9 F pour trois mois), les mentions "Annonces à forfait" et "Adresser les communications et mandats à M. J. Durand, Conseiller Général à Nouméa".

C'est un hebdomadaire dont le premier numéro est annoncé par La France Australe pour le 6 juillet 1897 et dont le dernier exemplaire connu porte le numéro 15 et la date du 5 janvier 1898.

Le Radical du 19 octobre 1897 proclame la disparition de La Lanterne et La France Australe du 14 décembre annonce sa réapparition pour la période électorale.

Journal de combat dirigé contre le gouverneur Feillet qui n'y est jamais ménagé, La Lanterne est également utilisée par son rédacteur au cours des campagnes électorales où il engage toutes les polémiques possibles, rendant coup pour coup aux journaux feilletistes (Le Radical à Nouméa, Le Furet, à Bourail), dont il attaque violemment les collaborateurs, dénonçant la collusion d'intérêts dont il accuse le gouverneur d'être la cheville ouvrière.

Aux pages 11 et 12 du numéro 13, il est question de l'arrestation puis de la remise en liberté sous caution du citoyen Jules Durand et de la suppression de La Lanterne en pleine période électorale. La Lanterne devait cependant encore paraître au début de 1898, toujours porteuse des idées de J. Durand.

Localisation : B. de l'Archevêché de Nouméa (n° 13 et n° 15).