L'Indépendant de la Nouvelle-Calédonie (1884 - 1889)

21 - (Ind) - L'Indépendant de la Nouvelle-Calédonie.

"Journal républicain, paraissant les lundi, mercredi et vendredi" puis, à partir de janvier 1886, "Organe républicain colonial, journal d'annonces légales et judiciaires paraissant les mardi, jeudi et samedi".

 

(9/6/1884 -21/12/1889)

 

L'Indépendant fut fondé par Julien Bernier après son départ plus ou moins forcé de la rédaction du Néo-Calédonien, en juin 1884, après qu'il eut réuni en trois jours, par souscription, la somme de 42 700 F qui lui permit de faire l'acquisition du matériel d'imprimerie du Nouvelliste qui avait cessé de paraître. L'Imprimerie de l'Indépendant, fondée pour l'occasion, s'étoffe rapidement et devient l'Imprimerie Nouméenne, société anonyme, par acte du 14 août 1885.

Paru d'abord dans un format assez petit (44 x 31 cm), L'Indépendant sort en quatre pages 48 x 36 cm à partir de janvier 1885 sans qu'il y ait de changement de prix, le numéro reste vendu 40 c et l'abonnement annuel fixé à 40 F.

Violemment polémique et anticlérical, ce journal fut tout particulièrement conçu pour attaquer le gouverneur Pallu de la Barrière et, après le départ de celui-ci, il joua le rôle d'organe officieux pour le compte de son successeur, Adolphe Le Boucher.

Au début de 1888, J. Bernier, se consacrant à la direction de l'orphelinat d'Yahoué, abandonne le journalisme. J.F. Lomont fait l'acquisition de l'imprimerie (qui devient l'Imprimerie Lomont) et du journal qu'il continue de publier en se chargeant personnellement de son administration et en employant comme rédacteur en chef Henri Leymarie (février - avril 1888) puis J.E. Lacoste (mai - juin 1888). Il n'y eut plus ensuite de rédacteur en chef déclaré et les articles étaient signés de pseudonymes. L'Indépendant était alors devenu le journal des protestants et de la Loge maçonnique anglaise dont J.F. Lomont fut un temps le grand maître.

Bien qu'il ait des correspondants à Paris et en Australie, en l'absence de rédacteur en chef valable L'Indépendant n'est plus en 1889 de taille à affronter des concurrents tels que L'Avenir, Le Colon et La France Australe. Il cesse de paraître après le 21 décembre.

 

 

Localisation : B.N. - Jo.5933 - ; A.N.S.O.M. ; B. Bernheim et B.C.C.I., à Nouméa.