La Lanterne [Henri Hillairet] (1885 - 1886)
24 - (LaH) - La lanterne.
(30/10/1885 - 18/3/1886)
Hebdomadaire satirique fondé par Henri Hillairet qui entend bien poursuivre au moyen d'un journal son règlement de compte avec le gouverneur Le Boucher après qu'Edmond Larade eut renoncé à publier Le Progrès de Nouméa.
La lanterne est un journal lithographié, imprimé chez Ducros, 7 rue Palestro. On y trouve quelques caricatures assez médiocres, le ton employé est très violent : outre le gouverneur, les têtes de Turc favorites de La lanterne sont le maire Ch-M. Simon et les magistrats, surtout Paul Cordeil, accusé en grosses lettres d'être un "Pédéraste" sur l'unique page du supplément au N° 4 de 1885. Mais les critiques partent dans toutes les directions : "…nous n'avons créé ce journal, écrit Hillairet, que dans le but de faire connaître le véritable état de la colonie", et ni les mots ni la peine ne sont ménagés.
Le journal est assez petit, quatre pages au format 50,5 x 34,5 cm comportant chacune trois colonnes, et pour les numéros 3 et 4, deux colonnes sur huit pages au format 35 x 22 cm.
Le premier numéro annonce un tirage de 2 000 exemplaires en deux éditions, ce qui semble très exagéré. Le journal est vendu 1 F le numéro et 50 c les suppléments.
La Lanterne cesse de paraître après la mi-janvier 1886, son "rédacteur-gérant", malade, ayant été hospitalisé. Un dernier numéro fut édité dans Nouméa par les soins de l'Imprimerie de l'Informateur alors qu'Hillairet venait de s'embarquer pour la métropole.
Neuf numéros ont paru en 1885 et au moins quatre en 1886.
Localisation : B.N. - Jo.5952 - ; B. de l'Archevêché de Nouméa.