BRUNEL (Paul, Antoine, Magloire).

 

Né à Chalmoux (Saône et Loire) en 1830, décédé en Angleterre en 1904).

Officier, il démissionne en 1864.

En 1870, il participe au soulèvement blanquiste du 31 octobre puis, à la nouvelle de l'armistice, fomente un complot pour s'emparer des forts de l'est. Arrêté, emprisonné, il est libéré le 26 février 1871 par des gardes nationaux et entre peu après au Comité central.

Le 18 mars, il obtient la reddition de la caserne du Prince Eugène et hisse le drapeau rouge sur l'Hôtel de ville. Le 24 mars, il occupe la mairie du 1er Arrondissement où siégeaient les conciliateurs et le Comité central le nomme délégué à la guerre, en même temps que Duval et Eudes, puis général à leurs côtés.

Élu au Conseil de la Commune par le 7ème Arrondissement, il demande à être mis en disponibilité, estimant que les généraux devraient être désignés par le suffrage universel.

Chargé de réorganiser la défense du fort d'Issy, il s'y emploie de son mieux, mais estimant vite que la situation est désespérée, il renonce et demande à être jugé pour cela. Incarcéré pour abandon de poste le 15 mai, il est libéré dès le début des combats de la semaine sanglante et s'engage à fond dans la lutte contre les Versaillais.

Grièvement blessé, il est caché par des amis qui lui font ensuite gagner l'Angleterre où il gagna sa vie comme professeur à l'École navale de Dartmouth.

Ayant reçu une formation militaire, à l'inverse de nombre de ses alter-ego comme généraux de la Commune (Duval et Eudes notamment), il a sévèrement critiqué le désordre régnant dans le commandement militaire, selon lui responsable du désastre final de l'insurrection.

 

D'après Bernard Noël, Dictionnaire de la Commune de Paris, Flammarion, collection Champs, 1978.