MÉGY (Léon, Guillaume, Edmond).
Né à Essonne (Seine et Oise) en 1841 (ou 1844), décédé à Colon (Panama) en 1884.
Mécanicien, il avait travaillé sur les chantiers du canal de Suez, puis sur la ligne de chemin de fer Paris-Lyon, avant d'être employé aux ateliers Goin, à Paris.
Militant blanquiste, il participa à l'érection des barricades de Belleville (11 février 1870) et devint célèbre peu après pour avoir tué d'un coup de pistolet le policier venu l'arrêter. Son avocat devant la Haute Cour de Blois argumenta pour sa défense que le policier était entré chez lui avant l'heure légale ; Mégy n'en fut pas moins condamné à vingt ans de travaux forcés (8 août 1870).
La chute de l'Empire lui vaut d'être amnistié le 8 septembre 1870.
Durant le siège de Paris, il sert dans la Garde nationale et participe aux insurrections du 31 octobre et du 22 janvier.
Le Comité central l'ayant envoyé en mission en province, il se trouve à Marseille le 23 mars à la tête des manifestants qui occupent la préfecture.
Rentré à Paris (13 avril), il est élevé au grade de colonel et reçoit le commandement du fort d'Issy qu'il abandonne le 30 avril. Arrêté sur l'ordre de Rossel, il est libéré par Eudes qui le prend pour chef d'état-major.
À l'issue de la semaine sanglante, il échappe aux Versaillais et trouve refuge en Suisse puis en Amérique (Etats-Unis).
Condamné deux fois à mort par contumace (Conseil de guerre de Marseille et 3ème Conseil de guerre de Versailles), je n'ai pas connaissance qu'il revînt jamais en France.