59 - (BoI) - Bourail Illustré. (+)

 

Premier journal publié à Bourail, il est annoncé par la presse nouméenne pour le 24 novembre 1889.

La lettre circulaire adressée par son fondateur, A. Fréret, colon à Bourail au journal L'Avenir, était ainsi conçue :

 

"Bourail le 18 novembre 1889.

Monsieur,

J'ai l'honneur de vous informer que j'ai l'intention de publier ici un petit journal qui portera le nom de Bourail Illustré et qui paraître chaque dimanche.

Il est avant tout destiné à s'occuper spécialement des intérêts locaux, agricoles, industriels, commerciaux, etc. Il contiendra quelques articles de variétés chaque numéro publiera une vue d'après la photographie, et les arts d'agrément y seront représentés quelquefois…"

 

Comme il n'existe aucun exemplaire de ce journal dans les bibliothèques publiques, ce que je pouvais savoir de lui provenait des emprunts que lui avaient fait la presse de Nouméa jusqu'au 26 mars 1890.

 

Ainsi, je mentionnais dans ma thèse que c'était sans doute une feuille autographiée à en juger d'après la volonté de son fondateur de produire un journal illustré et par le fait que l'existence d'une imprimerie typographique n'a pas été attestée à Bourail avant 1897 au plus tôt.

 

Ma déduction était correcte et aujourd'hui, je peux illustrer la présente notice grâce à l'emprunt que je fais au beau recueil de Gravures calédoniennes d'antan publié par Frédéric Angleviel (Nouméa, Éditions Footprint Pacifique, 4e trimestre 2015). Page 173, figurent les deux illustrations reproduites ici d'un exemplaire du n° 1 mentionné comme faisant partie de la collection L.-G. Viale.

Vue de Bourail, Bourail Illustré, n°1, 1889, p. 3.

 

En page 2 de La France Australe du 18 juillet 1890, on lit un entrefilet intitulé Bourail Illustré ainsi conçu :

 

"Une communication, qui nous arrive de Bourail, nous annonce que M. Delabaume ouvre un bureau d'affaires dans cette localité et qu'il devient en même temps principal rédacteur de Bourail Illustré.

Le Bourail Illustré avait cessé de paraître depuis quelques temps.

Mais les fondateurs du journal pensent que cette nouvelle collaboration leur attirera un plus grand nombre d'abonnés et ils se sont décidés à reprendre leur publication.

Alléluia pour le journal.

De profundis pour le rédacteur."