Vardon, Pierre, Jean, Désiré.
Professeur au collège de Nouméa de 1895 à 1899, il aurait antérieurement collaboré à la rédaction de L'Avenir de la Sarthe.
Publiciste dans La Calédonie sous le pseudonyme "Jehan de Saintré", il fait partie, selon les termes des adversaires politiques de Paul Feillet, de "l'officine de presse du Gouverneur''.
En août 1899, il était inscrit pour prendre la parole au cours d'une soirée organisée à l'Hôtel de ville par "Le Souvenir français'' au profit de ses œuvres. Plusieurs personnes ayant fait savoir qu'elles n'assisteraient pas à cette soirée si Vardon y était et La France Australe ayant mené campagne contre le professeur publiciste, celui-ci est prié de se retirer. Mais, prétextant d'un diplôme d'honneur que la société lui aurait décerné en France, Vardon "insista pour s'imposer malgré tout au public". La fête fut remise.
Cette affaire semble avoir déconsidéré Vardon même aux yeux du gouverneur qui trouva peut-être là l'occasion de se débarrasser d'un "individu des plus compromettants". Vardon, en effet, après avoir failli prendre la Direction de La Calédonie en décembre 1899, disparaît de la presse et de la vie publique nouméenne, sans doute est-il alors reparti en France.