Perrin, Gustave.
Employé de la Direction de l'Intérieur en Cochinchine, il arrive à Saïgon en janvier 1864. Excentrique et irrespectueux, il est condamné à huit jours de prison et 25 F d'amende en juillet 1866 pour outrage envers un agent de l'autorité. Il quitte alors la Direction de l'Intérieur et devient écrivain public et homme d'affaires. Il publie des articles dans la presse française et étrangère contre l'administration, le clergé, la magistrature.
Expulsé de Cochinchine, il se rend à Hong Kong puis rentre sans doute en Europe. Il édite chez Van Naegen, à Bruxelles, un opuscule "calomnieux" contre les fonctionnaires coloniaux.
On retrouve Perrin en Nouvelle-Calédonie en 1871, membre de la loge maçonnique et ennemi des Maristes. Il est alors l'objet d'une condamnation à six mois de prison et cinq cents francs d'amende pour diffamation. Le jugement ayant été confirmé en appel le 12 janvier 1872, il doit subir sa peine dans la colonie. Il s'évade, gagne l'Australie où il prend la nationalité anglaise, fonde un journal de langue française imprimé à Sydney par un nommé Engel et écrit un pamphlet contre le gouverneur de La Richerie et un employé de l'Administration qui sera plus tard gouverneur de la Nouvelle-Calédonie, Alexandre Le Boucher, contre qui était déjà dirigé l'opuscule de Bruxelles.
Ces pamphlets arrivent en Nouvelle-Calédonie dans les plis des journaux anglais et Perrin complète son œuvre de destruction en écrivant des articles que publient des journaux métropolitains : La République Française, Le Phare de la Loire, Le Sémaphore, La Gironde, Le Journal du Havre.