Denis, Henry.

 

Ancien journaliste, directeur du Nouvelliste de Cherbourg, "réactionnaire ou orléaniste cassagnaquiste" (sic. Mourot), condamné à cinq jours de prison et à six cents francs d'amende pour insulte par voie de presse au président Grévy, Henry Denis fut nommé sous-directeur de l'Administration pénitentiaire grâce, à l'appui de Rouvier alors ministre des Colonies (novembre 1881 - janvier 1882).

Il rejoignit son poste en Nouvelle-Calédonie et s'y révéla "incapable, intempérant et décrié. Non seulement il ne travaillait pas, mais il jetait le désordre partout où il passait ; il insultait les surveillants ; il empêchait les commis de travailler".(Le Néo-Calédonien du 9 juillet 1884).

Bernier l'attaque d'abord puis le fait collaborer à la rédaction du Néo-Calédonien quand il entreprend sa campagne contre le gouverneur Pallu de La Barrière.

Renvoyé à la disposition du ministre pour ce motif, ajouté à l'accusation d'incompétence, Denis fait paraître dans La Nouvelle Revue un article intitulé "Le bagne d'aujourd'hui", pamphlet dirigé contre le gouverneur Pallu de La Barrière, que Le Néo-Calédonien reproduit en juin 1884, juste avant que Bernier ne quitte ce journal.

Selon Eugène Mourot, Henri Denis était un grossier personnage, autoritaire, mal embouché. Il aurait été, après son séjour de deux ans en Nouvelle-Calédonie, nomme par Félix Faure au poste de résident représentant la France à Mayotte, ou à Sainte-Marie.