Bouillaud, Joseph. (1811 - 1888)

 

Originaire de l'île Maurice, il est l'un des premiers commerçants à s'établir à Nouméa où il possède cinq lots de terrains acquis de 1857 à 1863.

En 1872, L'Annuaire le mentionne comme "commerçant français"payant patente de 12ème catégorie ; il exerce simultanément des activités de "commissaire encanteur"et de "courtier de marchandises". Il possède également avec John Higginson, "commerçant anglais", un lot de quinze hectares à Naniouni et un lot de cent quatre-vingt-douze hectares non inscrit au rôle de 1872.

En décembre 1874, il est directeur-gérant des Petites Affiches, premier journal non-officiel autorisé dans la colonie. Sous sa direction, Les Petites Affiches, à l'origine simple feuille d'annonces, évoluent rapidement jusqu'à devenir un journal complet.

Bouillaud participe activement à la rédaction de cet hebdomadaire dans lequel il publie de nombreux articles signés ''J.B.'' ou "La Rédaction", ainsi que deux feuilletons originaux, "Georges et Ninette'' et "Fée Rose".

Il sollicite les collaborations sans parvenir à constituer d'équipe de rédaction et demande toujours plus de liberté pour la presse.

Les Petites Affiches ayant été suspendues en décembre 1877 puis interdites par arrêté du gouverneur Olry en date du 13 avril 1878, Joseph Bouillaud fonde aussitôt La Nouvelle-Calédonie.

Farouchement républicain, il proteste contre une manifestation bonapartiste qui devait avoir lieu à Nouméa à l'occasion de la nouvelle de la mort du Prince impérial et refuse de publier une annonce s'y rapportant. Cette attitude est à l'origine d'une polémique qui s'étale dans les colonnes de La Nouvelle-Calédonie. Bouillaud est contraint de quitter le journal qui disparaît alors.

Élu conseiller municipal de Nouméa en 1879, premier adjoint en 1885, il est cette même année assesseur auprès du tribunal criminel de Nouméa et seul commissaire-priseur du chef-lieu.

Il donne sa démission d'adjoint au maire Charles-Michel Simon en juin 1886.

Malade, il s'embarque à destination de l'île Maurice et décède à bord du navire des Messageries Maritimes le 10 janvier 1888, deux jours avant d'arriver à destination.