Albo, Noëlie. (1833 - 1921)
Noëlie ou Nelly Vidal, née à Bordeaux le 18 septembre 1833, décédée à Nouméa le 1er février 1921 (son décès est déclaré par le pasteur protestant Édouard Beniguer).
Fille de Alexandre Vidal et de son épouse Rose, elle avait passé son enfance à Tamatave où son père faisait des transports maritimes entre l'île Maurice et la côte malgache, puis elle avait épousé Venancio Emmanuel Albo, capitaine au long cours, décédé à Nouméa le 9 septembre 1889 à l'âge de soixante-deux ans.
À partir de 1893, elle est établie couturière et commence à donner sous le pseudonyme de "Viviane" des charades et des poèmes à La France Australe.
De 1895 à 1897, elle écrit pour le même journal les comptes rendus des principales manifestations mondaines qui se déroulent à Nouméa.
Le 2 octobre 1895, elle annonce dans La France Australe qu'elle va publier un journal féminin, mondain et littéraire, La Revue Hebdomadaire, qui paraîtra chaque samedi.
Par manque de souscripteurs, et par conséquent de fonds, "Viviane" dut attendre le 6 juillet 1896 pour sortir le premier numéro de La Revue Hebdomadaire.
Aidée de sa fille Marie-Thérèse, elle produisit ensuite régulièrement ce périodique autographié au moins jusqu'en 1909, tout en continuant d'exercer sa profession de couturière-modiste. (D38)
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Madame Annick Guilhaume m'a communiqué un certain nombre d'informations et de documents qu'elle a
collationnés en effectuant des recherches généalogiques relatives à la famille de son époux. Ces renseignements appellent de ma part une mise à jour et des corrections concernant la biographie de
« Viviane » dans la période de sa vie ayant précédé son arrivée en Nouvelle-Calédonie.
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Françoise Noély Vidal et née à Bordeaux le 18 décembre 1833 à huit heures du soir (et non le 18 septembre), au domicile familial, rue Marchande N° 10 . [Archives de
Bordeaux Métropole, Acte N°1406, vue 236, Bordeaux Section 1]. Cet acte précise qu'elle est la fille de Pierre Alexandre Vidal vingt-huit ans, marchand, et de Marguerite Rose Prignaux son
épouse.
Lui était originaire de l'Aveyron, elle de Charente-Maritime. Ensemble ils ont tenu un commerce de bonneterie rue Sainte-Catherine, puis Galerie Bordelaise à
Bordeaux où ils ont achevé leur vie, elle en 1859 et lui en 1876.
Selon toute vraisemblance, le marchand de bonneterie Pierre Alexandre Vidal ne s'est jamais adonné à une activité de transports maritimes entre l'île Maurice et
Madagascar. D'autant plus que Noély avait deux sœurs et un frère nés respectivement en 1829, 1834 et 1836 à Bordeaux. Il en résulte que l'article publiée dans le journal La France Australe
le 2 juillet 1895 sous le titre « À propos de Madagascar » dans lequel « Viviane » évoque son enfance à Tamatave paraît de pure invention.
Comme ses sœurs, respectivement en 1846 et en 1858, Noély s'est mariée à Bordeaux. Le 20 août 1854, elle y épousait Venancio Emmanuel Albo – marin demeurant à
Bordeaux, rue Porte Basse – et elle signait « Nelly Vidal épouse » le registre de mariage.
De leur couple sont nées deux filles, toujours à Bordeaux : Marie Marguerite Albo, née le 9 janvier 1856 [AM Bordeaux, acte n°59, vue 12, Bx Section 1] et
Marie Thérèse Eugénie Albo, née le 26 avril 1858 [AM Bordeaux, acte n°633, vue 12, Bx Section 1].
C'est sa plus jeune fille, Marie Thérèse Eugénie qui aidait « Viviane » à publier La Revue Hebdomadaire. Employée administrative à la retraite, elle est
décédée chez elle, rue Montebello, à Nouméa, le 4 décembre 1932. Son acte de décès mentionne 1862 comme année de naissance, ce qui est inexact et la rendait plus jeune de quatre ans.
Venancio Emmanuel Albo est né à Islington, un bourg du comté de Middlesex absorbé par l'extension urbaine de Londres, Angleterre. Il a été baptisé le 15 octobre
1827. Son père, Venancio Joseph Albo, était né en Espagne et sa mère, Frances Mary Kay, était originaire d'Irlande.
Venancio Emmanuel se fit naturaliser en Angleterre en 1852.
Reste à découvrir en quelle année il est venu se fixer
en Nouvelle-Calédonie avec son épouse et sa plus jeune fille.