La France Australe (1889 - 1879)
20 - (FrA) - La France Australe.
"Organe des Intérêts français dans le Pacifique".
Quotidien du 2 août 1889 au 24 novembre 1979, ce journal qui détient le record de durée des publications périodiques néo-calédoniennes,- en dehors du journal officiel qui d'ailleurs vient loin derrière pour le décompte des numéros,- a toujours été plus ou moins directement subventionné par la société Le Nickel, son dernier propriétaire notoire.
Paru d'abord, à l'imitation du Matin, avec le titre en seconde page, la première étant consacrée à la publicité, La France Australe fut alors une feuille de quatre pages (format : 48 x 36,5 cm) qui coûtait 5 c le numéro. Le "journal à un sou" ne devait pas durer, La France Australe fut vendue 15 c à partir du 1er juin 1890 et l'abonnement annuel passait à cette date, pour Nouméa, de 15 F à 40 F. En dehors d'une brève période, en février - mars 1894 où le journal passa à 20 c, le prix de 15 c le numéro ne devait plus varier, au XIXème siècle.
La France Australe n'augmenta que très exceptionnellement le nombre de ses pages, par contre son format s'accrut à deux reprises s'établissant à 52 x 38 cm en février 1892 et à 65 x 47 cm à partir de février 1894.
De 1889 à 1900, ce journal fut dirigé successivement par Paul Delabaume (jusqu'au 31 mai 1890), Julien Bernier (jusqu'au 20 février 1892), Édouard Bridon (jusqu'au 31 mai 1899), Marcel Van de Velde (juin 1899), puis Wolfram Puget. Durant la même période, La France Australe eut successivement pour gérant A. Villars, P. Laborde, J. Luciano, A. Curé, H. Hacques, M. de Saint Aromain, E. Rolland.
Les six premiers numéros sortirent des presses de l'Imprimerie du Colon, les autres de l'Imprimerie de la France Australe devenue en juin 1899 la Nouvelle Imprimerie Nouméenne. P. Laborde en signe l'impression à partir du numéro 13.
Durant ses dix premières années d'existence, qui clôturent le siècle, La France Australe réalise un dosage intime entre l'information et la polémique qui tourne le plus souvent à l'avantage de la seconde en raison de la personnalité des trois rédacteurs en chef qui se succèdent à la rédaction : Alfred Laborde, Julien Bernier, Édouard Bridon. La France Australe prétend défendre les intérêts de la colonisation libre, en fait elle est le journal d'un parti affrontant le journal d'un autre parti, La Calédonie. À partir de 1896, La France Australe combat le gouverneur Feillet et sa politique de colonisation. Le parti anti-feilletiste vaincu, en juillet 1899, La France Australe change son sous-titre qui devient : "Libre tribune pour la défense des intérêts néo-calédoniens" et, subsistant comme seul organe public d'opposition, reste plus polémique que jamais dans ses attaques contre le gouverneur.
Localisation : B.N. - Jo.59269 - ; A.N.S.O.M. ; B. Bernheim et B.C.C.I. à Nouméa.