Louis PALADINI

On lit dans L'Echo de la France Catholique du 29 juillet 1886 :


Réhabilitation


"Dans sa séance du 17 courant, le Tribunal Supérieur de Nouméa a prononcé la réhabilitation de M. Palladini (sic), de Païta que sa bonne conduite avait depuis longtemps désigné, dans l'opinion publique, pour cette rare faveur.

M. Goguet, de Nouméa, a aussi été réhabilité le même jour.

Nous leur adressons à tous deux nos sincères félicitations."


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Pour ce qui est de réussite en matière de colonisation pénale, le cas de ce Louis PALADINI est exemplaire.

Condamné en 1863, envoyé en Nouvelle-Calédonie (N° matricule 116 / 1058), avant même la date de sa réhabilitation il avait parfaitement réussi sa réinsertion puisqu'on le trouve - au moment de l'affaire Monin, Cliquet et Trompette - à Païta, propriétaire éleveur en même temps que tenancier d'hôtel au côté de son épouse.

Il est père de famille et tient à assurer la réussite sociale de son fils Florindo - né le 6 septembre 1883 - qu'il envoie en France dès l'âge de treize ans pour y étudier.

 

Revenu en Nouvelle-Calédonie en 1905, ce fils allait y déployer une grande activité non seulement en prenant la suite de ses parents dans l'hôtellerie, l'agriculture et l'élevage, mais aussi dans la mine, la presse, la vie politique et le syndicalisme...

Élu conseiller général en 1922, Florindo PALADINI devait siéger à cette assemblée durant dix-sept ans ; il participa au ralliement de la Nouvelle-Calédonie à la France Libre ; il mit sur pied en octobre 1941 l'Association des Amis de l'U.R.S.S. , publia un périodique intitulé Les Études Soviétiques ainsi que de nombreux articles dans les journaux de Nouméa, à partir de 1906 ; il fonda en 1946 le Parti Communiste de Nouvelle-Calédonie et fut, durant de nombreuses années, secrétaire général de la Fédération des Syndicats calédoniens.

De son mariage en 1917, sont nés deux fils, Florindo (1918) et René (1919).